Comme vous avez pu le voir dans les médias, le gouvernement a déposé son pacte fiscal aux municipalités la semaine dernière.
L'enjeu le plus sérieux est le pouvoir donné aux villes de décréter NOS conditions de travail !!!
Le gouvernement du Québec coupe les vivres aux municipalités et leur offre en retour des armes pour taper sur leurs employés, encore une fois. Cette guerre affaiblirait les villes de multiples manières, notamment en rendant très difficiles le recrutement et la rétention de la main-d’œuvre. Bref, c’est encore une déclaration de guerre de ce gouvernement contre les services publics.
La rémunération des employés municipaux est absolument compétitive par rapport au secteur privé et à l’industrie de la construction. Les négociations dans le secteur municipal fonctionnent très bien : 84 % des conventions collectives sont présentement réglées, et environ 98 % d’entre elles sont signées sans conflit de travail. Le rapport de force est équilibré dans ce secteur. Le gouvernement joue avec le feu avec cette nouvelle attaque frontale contre les services publics
Déjà la loi 15, contestée devant les tribunaux, permet aux municipalités de piger dans notre régimes de retraite négociés librement,
voilà maintenant qu’ils s’en prennent à nous en bafouant à nouveau notre droit constitutionnel de pouvoir négocier librement.
L’ensemble du monde syndical considère ce pacte comme un abus de droit enlevant toute capacité de négociation à l’une des parties au profit d’une autre, en plus de mettre en péril la capacité des villes à livrer elles-mêmes des services et effectuer à l’interne leurs travaux. Ce changement nous ramène au même contexte qui a engendré la corruption et la collusion, révélées lors des audiences de la commission Charbonneau dernièrement.
Il est clair que nous devons réagir. Nous nous adresserons au Maire Fecteau rapidement afin de connaitre sa position et de lui réitérer la nôtre. Nous devons dénoncer ce cadeau empoisonné du gouvernement Libéral